1. |
Lady Marlene
02:37
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Sur le trottoir de nos vagues à l'âme
Bardés de trouilles qui n'autorisent rien
Cognant des vitres qu'on a nous-mêmes posées
Avec des soifs comme des pis-allers
Et nos amours propres qui lavassent
Un sang sans goût couleur de brouillard
Y'a eu un truc un temps pour battre là-dedans
Dans le programme rinçage de nos paraître
Oh lady Marlene, how are you darling
Y'a comme de l'acide versé dans mon spleen
Oh lady Marlene, how are you darling
J'ai ma petite machine à rimes qui déprime
Oh lady Marlene, how are you darling
Y'a plus que des non-sens paumés dans mes ruines
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2. |
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Ô maudits non-dits
Inondés d'on-dit
Sur les frontières sauvages où les mots
Sont des squales aux morsures amères
On dit que tout s'arrondit
Mais qu'est-ce qu'on imagine à part
Un Sisyphe qui ne pousse que des râles
Dans les jardins secrets où n'éclosent que des blessures
On s'habitue on se tait on se tue à petit feu
Existe-t-il quelque part
De l'or dont on fait des rêves
Ô maudits non-dits
Inondés d'on-dit
Sur les frontières sauvages où les cris
Tapissent le ciel de bitume
On dit que tout s'arrondit
Mais dans les cœurs ça brasse de l'acide
Qui nourrit les matins poisseux
Là dans les tours d'ivoire tous les miroirs sont brisés
On s'habitue on se tait on se tue à petit feu
Existe-t-il quelque part
De l'or dont on fait des rêves
Ô maudits non-dits
Inondés d'on-dit
Y'a des anges la gueule de travers
Qui empestent le mauvais jaja
On dit que tout s'arrondit
Mais la rancœur ne fait pas crédit
Au comptoir des espoirs boueux
Là dans nos alambics à remâcher les humeurs
On s'habitue on se tait on se tue à petit feu
Mais est-il donc quelque part
Cet or dont on fait des rêves
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3. |
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Les temps devenaient difficiles
Et les regards hostiles
Les amis étaient rares
Et tous viraient avares
Pour te réconforter
T'avais plus qu'à boire jusqu'à en dégueuler
Et partout la méfiance
Dictait ses exigences
Quand t'avais le dos tourné
Vite fait t'y retrouvais
Une lame de couteau plantée
Et tout le monde chantait
Hé ! L'ami là-bas vient donc et entre dans la danse
Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens
Hé ! l'ami là-bas viens donc et entre dans la transe
Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens
Fallait toujours aller bien
Sinon t'étais plus rien
Quand t'étais malheureux
Tu devenais contagieux
Quand sur un trottoir tu glissais
Personne ne te relevais
Les temps étaient aux bottes cirées
Et aux peaux bien rasées
Dans les fêtes les soirées
C'était lisse et feutré
Quand t'allais mal tu dégageais
Et tout le monde chantait
Hé ! L'ami là-bas vient donc et entre dans la danse
Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens
Hé ! l'ami là-bas viens donc et entre dans la transe
Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens
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4. |
Aphrodite
04:52
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Dans les griffes d'Aphrodite
Envolé si loin des lendemains
Sur les vitres d'Aphrodite
Coulent les refrains, les airs de rien
Elle vous en fera voir de toutes les douleurs
Y'a de l'encre de Chine dans l'eau des fleurs
Certaines des sirènes se prennent à rire
Que la divine Vénus nous voie si bien venir
Dans les griffes d'Aphrodite
Les chants de marin ne riment à rien
Dans le gîte d'Aphrodite
On verse le morne vin des séraphins
Des journées qui s'étirent des années
Va-t-elle revenir la femme du boulanger
Certaines des sirènes se prennent à dire
Que la divine Vénus est sans rêve d'avenir
Ô Vénus oh viens
Enivrer nos vies
Nous crevons en vain
Nous rêvons d'envies
Dans l'arène des reines elle sème la terreur
Y'a des drôle d'épines qui poussent au fond des cœurs
Dans les griffes d'Aphrodite
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5. |
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Allons enfants de l'apathie
L'étendard des faux semblants est levé
Marianne a comme la raie publique
Sous le portrait de Dorian Gray
Liberté
Le droit de bien se la fermer
Sous le soleil de la flicaille
S'étale un rideau de fumée
Dans les beaux quartiers ça ripaille
Du sang qui pleure des yeux crevés
Liberté
Le droit de bien se la fermer
Entends-tu l'immeuble qui s'écroule
Du marchand de sommeil grassouillet
Pendant que les notables déroulent
Leurs pagnolades à dégueuler
Liberté
Le droit de bien se la fermer
L'évasion c'est que pour le fric
Les barreaux pour les affamés
Nos droits c'est juste des coups de trique
Et des petits papiers pour voter
Liberté
Le droit de bien se la fermer
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6. |
Les Chrysanthèmes
04:14
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J'ai pensé
Des mots insensés
J'ai dansé
Mes joies cadencées
J'ai chanté
Mon cœur en chantier
J'ai nié
J'ai même renié
J'ai planté des chrysanthèmes
Dans les ruelles
J'ai oublié mon nom
J'ai crié
Tous mes nerfs grillés
J'ai changé
Aux vents des dangers
J'ai coulé
Je me suis écroulé
J'ai nié
J'ai même renié
J'ai planté des chrysanthèmes
Dans les ruelles
J'ai oublié mon nom
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7. |
Ravages
04:33
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Sous les reflets bleutés des sourires d'acier
Les clins automatiques des yeux métalliques
Dans les forêts sociales
Soufflent les rires glacés, tranchants comme du verre
A l'horizon s'élèvent les tours patibulaires
Des start-up du mépris
Et même les frissons se couvrent de barbelés
Ravages
Dans les yeux morts des noyés
Des mers apatrides
Loin des rives polluées
Où les cœurs de panzers
Battent au bruit des bottes
Et les dictatoïdes rêvent de moutons hystériques
L'empathie pâtit, l'empathie partie
Et le mot « différent » prend un hâle d'étoile jaune
Et les nuits, les brouillards des vagues libérales
Poussent leurs huées de sang
C'est la rage, le carnage, l'archaïque cri des déluges de haine
Algorithmés par des purges dans l'ouate
Les bourses bien remplies et les âmes bien vides
Les micro-philosophes secouent leur peau de lapin
Et les journaux informes
Déchantent les psaumes du néant
On ne brûle pas les livres
Ils moisissent dans des égouts sans goût
On n'en lit que les ombres
On dit que les diamants pleurent de nous voir aussi durs
Et l'homme est un coût pour l'homme
On crée des répulsifs pour les surnuméraires
Les laides chrysalides des métamorphoses
Enrobent les ruades féroces des rhinocéros
Bientôt l'ère délétère des vélodromes divers
Et le silence calme fait comme un vacarme
De renoncement
On fête les défaites dans des feux d'artifices
Tout devient hasardeux
Et pile, voilà la race
Et face, les morts s'empilent
Ils sont là les gorets de la caverne
Qui vantent le nouveau monde
Même l'ombre du vide ment
Je ne pense pas donc je ne fais que suivre
Et Jupiter n'a pas l'air d'avoir inventé
La foudre
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8. |
Tes yeux
05:09
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Aline à l'encre de tes yeux
Survivants surgissant des rugissants de tes cheveux
Aline à l'encre de tes yeux
Décris-moi écrie-toi détruis-réécris-moi
Laisse-moi goûter les fruits bleus
Les vagues outremer la houle à l'encre de tes yeux
J'ai envie navire enivré
Loin de mes environs de jeter l'ancre dans tes yeux
Encre de tes yeux
Aline à l'encre de tes yeux
Ecrivons l'oraison des horizons de nos raisons
Aline à l'encre de tes yeux
Laisse-moi peindre mes nuits et si le temps se peut plier
J'aimerais tant à l'infini
Dessiner mes étoiles bleues à l'encre de tes yeux
De toi j'ai rêvé alité
Mon idéalité mon île inhabitée
Encre de tes yeux
Aline idyllique idole d'alun j'adule tes courbes divines
Elles s'évasent où Vénus alunit
Aline a annihilé en un alinéa les années de néant
Où j'étais animal aliéné
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9. |
Brûlés
04:38
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Brûlés
De vivre ce qu'on ne pouvait pas vivre
D'avoir frotté nos ailes
Trop près d'amères étoiles
Qu'il aurait mieux valu
Laisser là dans les cieux
Brûlés
De passer au-delà du langage
De dire les écorchures
Entraver l'impossible
Et hurler l'ineffable
Brûlés
De nous connaître mieux que nuls autres avant nous
Malgré nos fous espoirs
Quand nous nous embrassions
Nous ne tenions dans nos bras
Que l'ombre de l'infini
Brûlés
Brûlés
De n'avoir pas voulu apprendre
Que l'absolu sans doute
Est une femme qui ne laisse jamais voir ses dessous
Brûlés
Notre sang bouillant brûla nos vaisseaux
Toute frontière abolie
Bravant nos propres pleurs
Nous cédâmes au chant
De sirènes d'alarme
Brûlés
A chercher en vain le fond du vide
Pour un improbable rebond
Nous nous sommes viciés
Jusqu'à devenir
L'ombre de nous, chiens
Brûlés
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10. |
Peuple du vide
04:21
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Idéaux pour des vidéos
Ca empeste l'imposture
Ca cafarde ça blablate
Le bleu horizon pour seul horizon
La politique ça devient un truc pour t'expliquer ce que tu dois faire de tes cheveux
A ta mort si t'as fraudé le fisc on te célébrera comme si t'étais un dieu
Nous ombres des ombres
Nous peuple du vide
Gorgés de détresse comme saouls d'un mauvais vin
Tartinant le néant de grands mots
Qui ne signifient plus rien
Nous bribes d'humains
Perdus et éperdus
Les poings qui rebondissent aux murs flasques des jours
Nous dont les grand songes sont mensonges
Nos temples construits en vain
Faut croire que le bruit des bottes nous botte
Dans nos uniformes en chloroforme
On se sent patraques de la matraque
Notre liberté prend comme une haleine de mouton
Sa majesté est de sortie ça mutile sans merci faut rentrer se planquer
La dame qui baissait son rideau étalée sur le dos la face éclatée
Nous ombres des ombres
Nous peuple du vide
Gorgés de détresse comme saouls d'un mauvais vin
Tartinant le néant de grands mots
Qui ne signifient plus rien
Nous bribes d'humains
Perdus et éperdus
Les poings qui rebondissent aux murs flasques des jours
Nous dont les grand songes sont mensonges
Nos temples construits en vain
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11. |
Les Rivières
07:56
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Lassé des opulents festins
Qui n'avaient goût de rien
J'ai marché vers l'or des horizons
Hors d'atteinte, lors j'ai suivi la piste
Parsemée d'éclats brûlés d'étoiles tombées
De poussière de comètes aux contours incertains
Au long du voyage dans ce désert de lubies
Non je n'ai pas regretté les coins du feu trop arrondis
Les sourires de robot et les hâles de fond de teint
Ni les mots citadins envolés sitôt dits.
Et la rage sans langage comme ultime bagage
Sur les pentes noires d'un Etna éteint
M'a poussé à pousser un cri dénué de son
Ami traversons les rivières
Aux reflets de chrome et d'acier
Que vomit l'horloge de fer
Elle tient le décompte de nos rêves crevés
Ami jetons nous dans le vide
Car à dire vrai c'est nous que je plains
Quittons nos demeures insipides
Et traçons nos propres chemins
Écœuré des lots falots des lotions d'émotion
J'ai lavé ma crinière
Aux murmures d'un vent libre
Et les bruits d'engrenages graissés aux huiles à bronzer
M'ont comme glacé le sang
Au miroir j'ai bien vu
L'arrondi redondant des lourds renoncements
Le mal-être qui malbouffait mon corps
Castré de rires qui n'ont pas retenti
Et la rage sans langage comme ultime bagage
Sur les pentes noires d'un Etna éteint
M'a poussé à pousser un cri dénué de son
Après tant et tant de temps perdu
Sur les routes de l'entre-soi
J'ai les voiles qui décollent assoiffées d'infini
Ami traversons les rivières
Aux reflets de chrome et d'acier
Que vomit l'horloge de fer
Elle tient le décompte de nos rêves crevés
Ami jetons nous dans le vide
Car à dire vrai c'est nous que je plains
Quittons nos demeures insipides
Et traçons nos propres chemins
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Renaud Tarlet Caen, France
Renaud Tarlet est un artiste de rock poétique atypique, dont les textes en Français oscillent entre rage politique, mystère poétique et phrasé bitumeux désabusé.
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