We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Or dont on fait des r​ê​ves

by Renaud Tarlet

/
  • Streaming + Download

    Includes unlimited streaming via the free Bandcamp app, plus high-quality download in MP3, FLAC and more.

    L'album "Or dont on fait des rêves" en haute définition sonore (Wave/AIFF) avec le livret contenant les paroles et tous les visuels conçus par Sophiane Louaïl
    Purchasable with gift card

      €9.50 EUR  or more

     

1.
Lady Marlene 02:37
Sur le trottoir de nos vagues à l'âme Bardés de trouilles qui n'autorisent rien Cognant des vitres qu'on a nous-mêmes posées Avec des soifs comme des pis-allers Et nos amours propres qui lavassent Un sang sans goût couleur de brouillard Y'a eu un truc un temps pour battre là-dedans Dans le programme rinçage de nos paraître Oh lady Marlene, how are you darling Y'a comme de l'acide versé dans mon spleen Oh lady Marlene, how are you darling J'ai ma petite machine à rimes qui déprime Oh lady Marlene, how are you darling Y'a plus que des non-sens paumés dans mes ruines
2.
Ô maudits non-dits Inondés d'on-dit Sur les frontières sauvages où les mots Sont des squales aux morsures amères On dit que tout s'arrondit Mais qu'est-ce qu'on imagine à part Un Sisyphe qui ne pousse que des râles Dans les jardins secrets où n'éclosent que des blessures On s'habitue on se tait on se tue à petit feu Existe-t-il quelque part De l'or dont on fait des rêves Ô maudits non-dits Inondés d'on-dit Sur les frontières sauvages où les cris Tapissent le ciel de bitume On dit que tout s'arrondit Mais dans les cœurs ça brasse de l'acide Qui nourrit les matins poisseux Là dans les tours d'ivoire tous les miroirs sont brisés On s'habitue on se tait on se tue à petit feu Existe-t-il quelque part De l'or dont on fait des rêves Ô maudits non-dits Inondés d'on-dit Y'a des anges la gueule de travers Qui empestent le mauvais jaja On dit que tout s'arrondit Mais la rancœur ne fait pas crédit Au comptoir des espoirs boueux Là dans nos alambics à remâcher les humeurs On s'habitue on se tait on se tue à petit feu Mais est-il donc quelque part Cet or dont on fait des rêves
3.
Les temps devenaient difficiles Et les regards hostiles Les amis étaient rares Et tous viraient avares Pour te réconforter T'avais plus qu'à boire jusqu'à en dégueuler Et partout la méfiance Dictait ses exigences Quand t'avais le dos tourné Vite fait t'y retrouvais Une lame de couteau plantée Et tout le monde chantait Hé ! L'ami là-bas vient donc et entre dans la danse Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens Hé ! l'ami là-bas viens donc et entre dans la transe Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens Fallait toujours aller bien Sinon t'étais plus rien Quand t'étais malheureux Tu devenais contagieux Quand sur un trottoir tu glissais Personne ne te relevais Les temps étaient aux bottes cirées Et aux peaux bien rasées Dans les fêtes les soirées C'était lisse et feutré Quand t'allais mal tu dégageais Et tout le monde chantait Hé ! L'ami là-bas vient donc et entre dans la danse Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens Hé ! l'ami là-bas viens donc et entre dans la transe Tout se vaut rien ne vaut rien et la vie n'a plus aucun sens
4.
Aphrodite 04:52
Dans les griffes d'Aphrodite Envolé si loin des lendemains Sur les vitres d'Aphrodite Coulent les refrains, les airs de rien Elle vous en fera voir de toutes les douleurs Y'a de l'encre de Chine dans l'eau des fleurs Certaines des sirènes se prennent à rire Que la divine Vénus nous voie si bien venir Dans les griffes d'Aphrodite Les chants de marin ne riment à rien Dans le gîte d'Aphrodite On verse le morne vin des séraphins Des journées qui s'étirent des années Va-t-elle revenir la femme du boulanger Certaines des sirènes se prennent à dire Que la divine Vénus est sans rêve d'avenir Ô Vénus oh viens Enivrer nos vies Nous crevons en vain Nous rêvons d'envies Dans l'arène des reines elle sème la terreur Y'a des drôle d'épines qui poussent au fond des cœurs Dans les griffes d'Aphrodite
5.
Allons enfants de l'apathie L'étendard des faux semblants est levé Marianne a comme la raie publique Sous le portrait de Dorian Gray Liberté Le droit de bien se la fermer Sous le soleil de la flicaille S'étale un rideau de fumée Dans les beaux quartiers ça ripaille Du sang qui pleure des yeux crevés Liberté Le droit de bien se la fermer Entends-tu l'immeuble qui s'écroule Du marchand de sommeil grassouillet Pendant que les notables déroulent Leurs pagnolades à dégueuler Liberté Le droit de bien se la fermer L'évasion c'est que pour le fric Les barreaux pour les affamés Nos droits c'est juste des coups de trique Et des petits papiers pour voter Liberté Le droit de bien se la fermer
6.
J'ai pensé Des mots insensés J'ai dansé Mes joies cadencées J'ai chanté Mon cœur en chantier J'ai nié J'ai même renié J'ai planté des chrysanthèmes Dans les ruelles J'ai oublié mon nom J'ai crié Tous mes nerfs grillés J'ai changé Aux vents des dangers J'ai coulé Je me suis écroulé J'ai nié J'ai même renié J'ai planté des chrysanthèmes Dans les ruelles J'ai oublié mon nom
7.
Ravages 04:33
Sous les reflets bleutés des sourires d'acier Les clins automatiques des yeux métalliques Dans les forêts sociales Soufflent les rires glacés, tranchants comme du verre A l'horizon s'élèvent les tours patibulaires Des start-up du mépris Et même les frissons se couvrent de barbelés Ravages Dans les yeux morts des noyés Des mers apatrides Loin des rives polluées Où les cœurs de panzers Battent au bruit des bottes Et les dictatoïdes rêvent de moutons hystériques L'empathie pâtit, l'empathie partie Et le mot « différent » prend un hâle d'étoile jaune Et les nuits, les brouillards des vagues libérales Poussent leurs huées de sang C'est la rage, le carnage, l'archaïque cri des déluges de haine Algorithmés par des purges dans l'ouate Les bourses bien remplies et les âmes bien vides Les micro-philosophes secouent leur peau de lapin Et les journaux informes Déchantent les psaumes du néant On ne brûle pas les livres Ils moisissent dans des égouts sans goût On n'en lit que les ombres On dit que les diamants pleurent de nous voir aussi durs Et l'homme est un coût pour l'homme On crée des répulsifs pour les surnuméraires Les laides chrysalides des métamorphoses Enrobent les ruades féroces des rhinocéros Bientôt l'ère délétère des vélodromes divers Et le silence calme fait comme un vacarme De renoncement On fête les défaites dans des feux d'artifices Tout devient hasardeux Et pile, voilà la race Et face, les morts s'empilent Ils sont là les gorets de la caverne Qui vantent le nouveau monde Même l'ombre du vide ment Je ne pense pas donc je ne fais que suivre Et Jupiter n'a pas l'air d'avoir inventé La foudre
8.
Tes yeux 05:09
Aline à l'encre de tes yeux Survivants surgissant des rugissants de tes cheveux Aline à l'encre de tes yeux Décris-moi écrie-toi détruis-réécris-moi Laisse-moi goûter les fruits bleus Les vagues outremer la houle à l'encre de tes yeux J'ai envie navire enivré Loin de mes environs de jeter l'ancre dans tes yeux Encre de tes yeux Aline à l'encre de tes yeux Ecrivons l'oraison des horizons de nos raisons Aline à l'encre de tes yeux Laisse-moi peindre mes nuits et si le temps se peut plier J'aimerais tant à l'infini Dessiner mes étoiles bleues à l'encre de tes yeux De toi j'ai rêvé alité Mon idéalité mon île inhabitée Encre de tes yeux Aline idyllique idole d'alun j'adule tes courbes divines Elles s'évasent où Vénus alunit Aline a annihilé en un alinéa les années de néant Où j'étais animal aliéné
9.
Brûlés 04:38
Brûlés De vivre ce qu'on ne pouvait pas vivre D'avoir frotté nos ailes Trop près d'amères étoiles Qu'il aurait mieux valu Laisser là dans les cieux Brûlés De passer au-delà du langage De dire les écorchures Entraver l'impossible Et hurler l'ineffable Brûlés De nous connaître mieux que nuls autres avant nous Malgré nos fous espoirs Quand nous nous embrassions Nous ne tenions dans nos bras Que l'ombre de l'infini Brûlés Brûlés De n'avoir pas voulu apprendre Que l'absolu sans doute Est une femme qui ne laisse jamais voir ses dessous Brûlés Notre sang bouillant brûla nos vaisseaux Toute frontière abolie Bravant nos propres pleurs Nous cédâmes au chant De sirènes d'alarme Brûlés A chercher en vain le fond du vide Pour un improbable rebond Nous nous sommes viciés Jusqu'à devenir L'ombre de nous, chiens Brûlés
10.
Idéaux pour des vidéos Ca empeste l'imposture Ca cafarde ça blablate Le bleu horizon pour seul horizon La politique ça devient un truc pour t'expliquer ce que tu dois faire de tes cheveux A ta mort si t'as fraudé le fisc on te célébrera comme si t'étais un dieu Nous ombres des ombres Nous peuple du vide Gorgés de détresse comme saouls d'un mauvais vin Tartinant le néant de grands mots Qui ne signifient plus rien Nous bribes d'humains Perdus et éperdus Les poings qui rebondissent aux murs flasques des jours Nous dont les grand songes sont mensonges Nos temples construits en vain Faut croire que le bruit des bottes nous botte Dans nos uniformes en chloroforme On se sent patraques de la matraque Notre liberté prend comme une haleine de mouton Sa majesté est de sortie ça mutile sans merci faut rentrer se planquer La dame qui baissait son rideau étalée sur le dos la face éclatée Nous ombres des ombres Nous peuple du vide Gorgés de détresse comme saouls d'un mauvais vin Tartinant le néant de grands mots Qui ne signifient plus rien Nous bribes d'humains Perdus et éperdus Les poings qui rebondissent aux murs flasques des jours Nous dont les grand songes sont mensonges Nos temples construits en vain
11.
Lassé des opulents festins Qui n'avaient goût de rien J'ai marché vers l'or des horizons Hors d'atteinte, lors j'ai suivi la piste Parsemée d'éclats brûlés d'étoiles tombées De poussière de comètes aux contours incertains Au long du voyage dans ce désert de lubies Non je n'ai pas regretté les coins du feu trop arrondis Les sourires de robot et les hâles de fond de teint Ni les mots citadins envolés sitôt dits. Et la rage sans langage comme ultime bagage Sur les pentes noires d'un Etna éteint M'a poussé à pousser un cri dénué de son Ami traversons les rivières Aux reflets de chrome et d'acier Que vomit l'horloge de fer Elle tient le décompte de nos rêves crevés Ami jetons nous dans le vide Car à dire vrai c'est nous que je plains Quittons nos demeures insipides Et traçons nos propres chemins Écœuré des lots falots des lotions d'émotion J'ai lavé ma crinière Aux murmures d'un vent libre Et les bruits d'engrenages graissés aux huiles à bronzer M'ont comme glacé le sang Au miroir j'ai bien vu L'arrondi redondant des lourds renoncements Le mal-être qui malbouffait mon corps Castré de rires qui n'ont pas retenti Et la rage sans langage comme ultime bagage Sur les pentes noires d'un Etna éteint M'a poussé à pousser un cri dénué de son Après tant et tant de temps perdu Sur les routes de l'entre-soi J'ai les voiles qui décollent assoiffées d'infini Ami traversons les rivières Aux reflets de chrome et d'acier Que vomit l'horloge de fer Elle tient le décompte de nos rêves crevés Ami jetons nous dans le vide Car à dire vrai c'est nous que je plains Quittons nos demeures insipides Et traçons nos propres chemins

about

Enregistré à Marseille et conçu en Normandie, cet album concrétise une aventure artistique de studio au départ imposée par le confinement avant de devenir une véritable opportunité de créer une œuvre très produite qui aille au bout des rêves de l'artiste.

credits

released September 30, 2022

Textes de Renaud Tarlet
Musiques de Renaud Tarlet / Renaud Tarlet et Jearc sur Or dont on fait des rêves; Liberté, le droit de bien de la fermer; Aphrodite; Les Chrysanthèmes et Brûlés
Renaud Tarlet : chant, guitares, claviers et basse, programmation batterie sur Ravages
Vincent Sermonne : batterie
Jearc : Basse sur les Chrysanthèmes et Peuple du vide
John Mc Elhone : basse sur Brûlés
Laurent Alexandre : clavier bruitiste de fin sur Liberté, le droit de bien se la fermer; solo de clavier final sur les Rivières
Natalia Rodriguez-Alexandre : chœurs sur Ravages et Liberté, le droit de bien se la fermer

Enregistré, mixé et masterisé par Jearc au Local 54 Studio à Marseille (mail : local54studio@free.fr )
Direction artistique : Jearc
Conception visuelle de l'album : Sophiane Louaïl

license

all rights reserved

tags

about

Renaud Tarlet Caen, France

Renaud Tarlet est un artiste de rock poétique atypique, dont les textes en Français oscillent entre rage politique, mystère poétique et phrasé bitumeux désabusé.

contact / help

Contact Renaud Tarlet

Streaming and
Download help

Report this album or account

If you like Renaud Tarlet, you may also like: